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KeePass, VLC, WhatsApp… Ces logiciels que vous croyez connaître peuvent vous piéger
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À ce jour, je n’ai reçu aucune explication précise sur la raison de cette suppression, ni sur ce qui différencie ma vidéo des autres, toujours en ligne.
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A vos marques : Et si l’IA tuait le gratuit sur Internet ? Pourquoi 90 % de l’info disparaît avant d’arriver sur votre écran (et comment l’éviter)
L’article : KeePass, VLC, WhatsApp… Ces logiciels que vous croyez connaître peuvent vous piéger
🫢A vos marques :
Et si l’IA tuait le gratuit sur Internet ? Pourquoi 90 % de l’info disparaît avant d’arriver sur votre écran (et comment l’éviter)
Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez reçu une lettre par la poste ? On ouvrait l’enveloppe, on découvrait le message, parfois on relisait plusieurs fois pour bien comprendre. Aujourd’hui, l’information arrive à toute vitesse, sans timbre ni facteur, mais par écrans interposés : sur l’ordinateur, la tablette, le téléphone… et même la montre pour les plus téméraires ! Mais que se passe-t-il quand cette information, autrefois soigneusement rédigée par des journalistes, se retrouve « pré-mâchée » par une intelligence artificielle ? Est-ce vraiment plus simple ? Et surtout, que risque-t-on à ne lire que des résumés ou des résumés de résumés ?
Bienvenue dans ce grand voyage au cœur de l’information moderne, pensé pour vous, chers lecteurs qui découvrez ou redécouvrez l’informatique. Pas besoin d’être un as du clavier : ici, on prend le temps d’expliquer, d’illustrer, et même de sourire. Prêt(e) à embarquer ? C’est parti !
1. Comment fonctionnent les sites d’information ? (Et pourquoi ils ont besoin de vous)
Un site d’information, c’est un peu comme un kiosque à journaux virtuel. Au lieu de feuilleter un journal papier, vous cliquez sur des articles pour lire l’actualité : politique, sport, météo, culture… Il existe des sites français célèbres comme Le Monde, Le Figaro, Franceinfo, Ouest-France, mais aussi des médias étrangers comme le Washington Post (États-Unis), la BBC (Royaume-Uni) ou El País (Espagne).
La publicité, moteur de l’information gratuite
Pourquoi ces sites sont-ils souvent gratuits ? Grâce à la publicité ! À chaque fois que vous lisez un article, une petite annonce (ou « bannière ») s’affiche. Plus il y a de visiteurs, plus le site peut vendre de publicité, ce qui finance le travail des journalistes. C’est comme si, à chaque lecture, vous glissiez une pièce dans la tirelire du journal.
Mais attention : si les visiteurs se font rares ou si trop de gens bloquent la publicité, la tirelire sonne creux… et le journal doit faire des économies, parfois douloureuses.
2. L’intelligence artificielle (IA), c’est quoi au juste ?
Ah, l’IA ! Derrière ce sigle mystérieux se cache l’« intelligence artificielle ». Mais ne vous imaginez pas un robot en costard qui écrit le journal à la place des humains ! L’IA, c’est un ensemble de programmes informatiques capables d’apprendre à faire des tâches : reconnaître des images, traduire des textes, ou… résumer des articles.
Petit détour technique (promis, c’est facile)
L’IA fonctionne grâce à des algorithmes (c’est-à-dire des recettes de calcul) et à des données (beaucoup, beaucoup de données !). On lui montre des milliers d’articles, elle apprend à repérer ce qui est important, puis elle tente de résumer ou de répondre à des questions. C’est un peu comme un élève studieux qui lit toute la bibliothèque pour mieux répondre à l’interro !
3. Les résumés automatiques : la révolution… et ses pièges
Depuis peu, certains moteurs de recherche (comme Google) et assistants virtuels proposent des « résumés IA » : vous tapez une question, et hop, un résumé s’affiche tout en haut, sans même cliquer sur le site d’origine. Pratique ? Oui. Mais attention au revers de la médaille !
Exemple : Marie découvre le résumé IA
Marie, 68 ans, veut savoir pourquoi la Tour Eiffel est illuminée en bleu ce soir. Elle tape sa question, et l’IA lui répond : « La Tour Eiffel est illuminée en bleu pour un événement spécial. » Marie est ravie… mais ne sait toujours pas quel événement ! Elle clique sur l’article : ah, c’est pour la Journée de l’Europe. Comme quoi, un résumé, c’est bien… mais parfois, il manque l’essentiel.
4. Quand l’IA fait de l’ombre aux journalistes (et aux médias)
La grande dégringolade des audiences
Avec ces résumés automatiques, beaucoup de lecteurs ne cliquent plus sur les articles. Résultat : le trafic des sites d’information s’effondre. En France, des médias comme Le Monde, Le Figaro ou l’Agence France-Presse (AFP) ont vu leur audience chuter, tout comme le Washington Post aux États-Unis, qui a perdu près de la moitié de ses visiteurs en quelques années.
Moins de visiteurs = moins de revenus
Moins de visiteurs, c’est moins de publicité… et donc moins d’argent pour payer les journalistes, les photographes, les enquêteurs. L’AFP, par exemple, doit économiser entre 12 et 14 millions d’euros sur deux ans à cause de la crise des médias et de la concurrence de l’IA. Certains journalistes quittent même la profession, faute de perspectives.
5. Que perd-on quand on ne lit que des résumés ?
Le contexte, c’est la clé !
Un résumé, c’est comme lire la quatrième de couverture d’un livre : on a une idée générale, mais on rate les rebondissements, les personnages, les détails croustillants. Or, l’information, pour être comprise, a besoin de contexte : qui ? quoi ? quand ? où ? pourquoi ? comment ?
Les nuances disparaissent
L’IA va à l’essentiel… parfois trop ! Elle oublie les contradictions, les témoignages, les analyses, bref, tout ce qui fait la richesse d’un article. On risque alors de se faire une idée fausse ou incomplète.
La compréhension souffre
Vous connaissez l’adage : “Je suis responsable de ce que je dis, pas de ce que tu comprends”. Le hic avec l’IA qui résume, c’est le manque de contexte et de détails. Ces éléments permettent bien souvent de faire comprendre clairement une situation ou un point de vue. Si on résume en 3 lignes une crise géopolitique ou une concept de physique quantique, il est évident que beaucoup d’informations vont manquer pour bien comprendre.
Avec la masse d’information immédiate proposée par les outils technologique tel que l’IA ou les puissants algorithmes de recherche, nous perdons l’habitude et le plaisir de lire des textes d’une certaine longueur, d’une relative complexité et qui peuvent nous faire nous questionner.
L’humain est fainéant dans sa nature profonde, mais à trop vouloir raccourcir certains processus comme la réflexion sur un sujet complexe, il pourrait bien perdre sa curiosité, son questionnement et une part de ce qui fait son humanité.
Exemple : Le chiffre qui trompe
Supposons qu’un résumé IA annonce : « Le chômage baisse en France. » Mais l’article complet explique que cette baisse est surtout due à une nouvelle façon de compter les chômeurs. Sans le détail, on peut croire à une bonne nouvelle… qui n’en est pas vraiment une !
Le cas Wikipédia
C’était dans tous les journaux il y a quelques jours : Wikipédia suspend les résumés générés par IA.
Début juin 2025, Wikipédia a lancé un test limité permettant d’afficher en haut de certains articles, pour 10 % des utilisateurs mobiles ayant activé l’option, des résumés générés par intelligence artificielle. L’objectif affiché était de rendre la lecture plus accessible, notamment pour les articles complexes ou très techniques, en proposant un condensé rapide et facile à lire.
Quand lama fâché, lama cracher
La réaction de la communauté des bénévoles et éditeurs a été massivement négative. Plusieurs inquiétudes ont émergé :
Risque d’erreurs factuelles ou d’"hallucinations" de l’IA, pouvant nuire à la crédibilité de Wikipédia.
Absence de validation éditoriale humaine, alors que la neutralité et la vérification sont des piliers du projet.
Peur de confusion entre les résumés IA (non vérifiés) et les contenus validés par la communauté.
Manque de consultation préalable des contributeurs lors de la mise en place du projet, ce qui a renforcé la défiance envers l’initiative.
Les résumés IA étaient accompagnés d’un avertissement clair ("non vérifié") et d’un pictogramme jaune, précisant qu’il s’agissait d’une fonctionnalité expérimentale, non soumise au processus habituel de validation éditoriale. Le résumé était replié par défaut et nécessitait une action de l’utilisateur pour être affiché en grand.
Conséquences et suites
Face à la fronde, la Wikimedia Foundation a suspendu l’expérimentation dès le lendemain de son lancement. Elle a reconnu que l’introduction aurait dû être mieux préparée et plus inclusive envers les éditeurs. La fondation n’exclut pas de futurs usages de l’IA, mais promet de ne pas relancer de fonctionnalité de résumé sans une implication forte de la communauté.
« Intégrer l’IA générative dans l’expérience de lecture de Wikipédia est une décision sérieuse avec des implications majeures et nous la traiterons comme telle ».
En bref
L’expérimentation des résumés par IA sur Wikipédia a été suspendue après une vague de critiques des bénévoles.
Les principales préoccupations portent sur la fiabilité, la neutralité, la réputation de Wikipédia et le manque de concertation.
La Wikimedia Foundation reste ouverte à l’IA, mais sous réserve d’une collaboration étroite avec la communauté éditoriale
Comme quoi, il y a encore certains lecteurs qui recherchent une information plus conforme au mot même “information”.
6. Pourquoi il faut croiser les sources (et comment s’y prendre)
Les erreurs et les fausses informations
Même les IA, aussi puissantes soient-elles, font des erreurs. Elles peuvent mal comprendre un texte, mélanger des informations ou, pire, inventer des faits (on appelle cela des « hallucinations »).
Beaucoup d’ouvrages, livres ou articles, sont générés par l’intelligence artificielle. Il suffit d’une bonne série de commandes et quelques secondes pour écrire un livre entier sur n’importe quel sujet.
Sur Internet, et notamment sur Youtube, nous pouvons croiser des vidéos qui font des millions de vues en quelques jours. Le sujet est souvent le même : Comment faire de l’argent avec l’IA, comment écrire un livre avec l’IA, …!!!
En regardant quelques unes de ces vidéos, vous vous apercevrez que ces “influenceurs” prétendent vous permettre d’écrire un livre entier sur n’importe quel sujet, même si vous ne le maîtrisez pas.
C’est une erreur à double titre !
1. Premièrement, l’IA ne sait pas tout, fait des erreurs et ne donne des réponses qu’aux questions que vous lui posez. Elle ne prend pas en compte le contexte, l’historique des choses, l’envers du décor et une réflexion en profondeur. Donc selon le “prompt” (la commande), cela peut être bon, moyen, mauvais ou même hors sujet. D'où l’importance de savoir de quoi on parle afin de poser les bonnes questions, mais aussi de se rendre compte de la crédibilité de ce que raconte l’IA.
Mais bon, si le but de ces gens est uniquement de faire de l’argent, on ne peut pas attendre d’eux qu’ils aient une vue d’ensemble ou même une perspective de partage de savoir !
2. Le second pour est plus dommageable. Certains achètent ces ouvrages ou ses livres. Ils deviennent ainsi des références et le non-savoir (ou les fausses informations) véhiculé obtient une crédibilité. Ces ouvrages deviennent même parfois une source officielle.
Certaines personnes qui écrivent des livres à l’aide de l’IA sur tout un tas de sujet utilisent même des fausses identités.
C’est Madeleine qui a commencé la pâtisserie à 64 ans pour faire plaisir à ses petits enfants. Elle, en réalité, c’est Matéo, 19 ans, qui ne connait les pâtisseries que parce qu’il y a un rayon gâteau dans la grande surface du coin.
C’est Michaël XXX, nutritionniste des stars, qui, en réalité, s’appelle Jean Michel, expert comptable chez MacDo!
Conseil d’ami : toujours vérifier !
Lisez plusieurs articles sur le même sujet, de différents médias (français et étrangers).
Privilégiez les sources reconnues pour leur sérieux : Le Monde, Franceinfo, BBC, Washington Post, etc.
Si une information vous paraît étrange, cherchez une confirmation ailleurs.
Petit clin d’œil : l’infolettre « SimpleCommeInformatique »
Si vous lisez cet article, c’est que vous aimez déjà prendre le temps de comprendre. Bravo ! Les infolettres (ou newsletters) comme « SimpleCommeInformatique » sont un excellent moyen de recevoir des explications claires et fiables, directement dans votre boîte mail (courrier électronique).
7. Quelles innovations pour attirer (et garder) les lecteurs ?
Les nouveaux formats qui cartonnent
Vidéos courtes et verticales : Sur les réseaux sociaux, les vidéos de quelques secondes (format vertical, adapté au téléphone) font un tabac. C’est rapide, dynamique, mais attention à ne pas se contenter de l’apparence ! Et puis c’est encore du condenser !
Podcasts : Ce sont des émissions audio à écouter quand on veut. Parfait pour s’informer en promenant le chien ou en repassant le linge.
Articles interactifs : Certains sites proposent des quiz, des infographies animées, ou des articles où l’on choisit le niveau de détail (débutant, confirmé…).
L’IA au service de l’accessibilité
L’IA n’est pas qu’une menace : elle permet aussi de transformer les articles en version audio (pour les malvoyants, ou ceux qui préfèrent écouter), de traduire instantanément dans d’autres langues, ou d’adapter la taille des caractères.
8. Les défis éthiques : attention, danger !
La désinformation guette
Sur Internet, tout le monde peut publier n’importe quoi. Les IA, si elles ne sont pas bien contrôlées, peuvent amplifier les rumeurs ou les fausses nouvelles (« fake news »).
Exemple : La rumeur qui enfle
Un résumé IA annonce : « Un nouveau médicament miracle découvert ! » Mais en lisant l’article complet, on découvre qu’il s’agit d’une étude préliminaire, pas d’un remède validé. Gare aux raccourcis !
Respect de la vie privée
Certaines IA collectent beaucoup de données sur les utilisateurs. Soyez attentifs aux permissions que vous donnez : un site d’information n’a pas besoin de connaître la couleur de votre pyjama !
9. Conseils pratiques pour bien s’informer en 2025
Prenez le temps : Un bon article vaut mieux qu’un mauvais résumé.
Variez les sources : Ne vous limitez pas à un seul site ou une seule infolettre.
Posez des questions : Si un terme vous échappe, cherchez sa définition. Et si vous ne trouvez pas, écrivez à « SimpleCommeInformatique » !
Méfiez-vous des titres sensationnalistes : Un titre accrocheur n’est pas toujours gage de sérieux (même si un titre réaliste fera moins de vues).
Échangez avec vos proches : Discuter d’un sujet, c’est souvent le meilleur moyen de le comprendre.
10. Faut-il avoir peur de l’IA ? (Spoiler : non, mais…)
L’IA est un outil formidable, à condition de savoir s’en servir. Elle peut simplifier la vie, rendre l’information plus accessible, mais elle ne remplacera jamais la curiosité, l’esprit critique, et le plaisir de lire un bon article, bien écrit, par un humain.
Conclusion
L’information, c’est comme un bon plat : il faut parfois prendre le temps de le savourer, de découvrir toutes les saveurs, de comprendre d’où viennent les ingrédients. Les résumés IA, c’est pratique… mais rien ne remplace la richesse d’un article complet, écrit avec soin par des journalistes passionnés. Alors, même si la tentation du « tout, tout de suite » est grande, osez cliquer, lire, approfondir. L’avenir de l’information, c’est aussi vous qui l’écrivez, par vos choix, votre curiosité, et votre exigence.
Et souvenez-vous : sur Internet comme ailleurs, mieux vaut croquer la pomme entière que de se contenter d’une compote tiède !
⌨️L’article :
KeePass, VLC, WhatsApp… Ces logiciels que vous croyez connaître peuvent vous piéger
Télécharger un logiciel, c’est comme acheter du miel au marché.
On croit acheter un pot tout droit sorti de la ruche, mais parfois, on repart avec un pot rempli de sirop de glucose… et de mauvaises surprises ! Sur Internet, il en va de même : un logiciel téléchargé (même légalement) au mauvais endroit peut cacher des pièges bien plus redoutables qu’un pot de miel frelaté. Et ces pièges, ce sont les pirates informatiques qui les tendent, avec des méthodes de plus en plus sophistiquées.
Aujourd’hui, nous allons plonger dans une histoire vraie : celle de KeePass, un logiciel réputé pour garder vos mots de passe à l’abri, qui s’est retrouvé lui-même victime d’une attaque. L’objectif ? Vous donner toutes les clés pour télécharger vos logiciels en toute sécurité, sur ordinateur, tablette ou smartphone, sans jamais tomber dans le panneau.
Et si vous croyez que cela n’arrive qu’aux autres, détrompez-vous : les pirates n’ont pas d’âge préféré, ils aiment autant les débutants que les experts !
1. Qu’est-ce qu’un logiciel ? Où les trouve-t-on ?
Commençons par le commencement.
Un logiciel, c’est un programme, une application, bref, un outil qui permet à votre ordinateur, tablette ou téléphone de faire des choses : écrire un texte, naviguer sur Internet, écouter de la musique, ou même… retenir tous vos mots de passe à votre place.
Quelques exemples :
KeePass : un coffre-fort numérique pour stocker vos mots de passe.
VLC : un lecteur vidéo qui lit (presque) tous les films et musiques.
Skype : pour passer des appels vidéo.
WhatsApp : pour discuter avec vos proches.
On trouve ces logiciels :
Sur les sites officiels des éditeurs (par exemple, le site officiel de KeePass).
Sur les boutiques d’applications (App Store pour iPhone/iPad, Google Play Store pour Android).
Parfois, via des liens envoyés par des amis… ou trouvés dans un coin obscur d’Internet.
Mais attention !
Sur Internet, tout le monde peut créer un site qui ressemble au vrai, mais qui cache un faux logiciel. C’est là que les ennuis commencent.
2. Les dangers des faux sites et des faux logiciels
Imaginez : vous cherchez « KeePass » sur Google ou Bing. Premier résultat : un site qui ressemble parfaitement à l’original, avec le logo, les couleurs, tout ! Vous cliquez, vous téléchargez… et là, sans le savoir, vous venez d’installer un trojan.
Qu’est-ce qu’un trojan ?
Un trojan (ou « cheval de Troie ») est un programme qui se fait passer pour un logiciel utile, mais qui cache des fonctions malveillantes.
C’est un peu comme si vous achetiez un joli vase, mais qu’en rentrant chez vous, vous découvriez qu’il est rempli de cafards.
Les conséquences :
Vol de mots de passe : le logiciel envoie tous vos secrets à des inconnus.
Blocage de l’ordinateur : certains trojans installent des ransomwares qui chiffrent vos fichiers et réclament une rançon pour les rendre.
Espionnage : le logiciel peut surveiller tout ce que vous tapez.
3. L’exemple KeePass : quand le coffre-fort se fait cambrioler
L’histoire vraie du faux KeePass
Il y a seulement 3 semaines, la nouvelle est tombé. Des pirates ont lancé une attaque sophistiquée : ils ont modifié le code de KeePass (qui est open source, c’est-à-dire que tout le monde peut voir et modifier son fonctionnement) pour créer une version piégée, surnommée KeeLoader.
Comment s’y sont-ils pris ?
Ils ont créé de faux sites, comme keeppaswrd.com ou keepass-info.aenys.com, qui imitaient parfaitement le vrai site de KeePass.
Ils ont fait de la publicité sur Bing et DuckDuckGo pour que ces sites apparaissent en tête des résultats de recherche.
Ils ont signé leur faux logiciel avec de vrais certificats, pour tromper même les antivirus.
Le logiciel semblait fonctionner normalement, mais en secret, il volait tous les mots de passe stockés et les envoyait aux pirates.
Les conséquences :
Des particuliers et des entreprises ont vu leurs mots de passe dérobés.
Certains ont été victimes de ransomwares : leurs fichiers ou serveurs ont été chiffrés, et une rançon leur a été demandée pour les récupérer.
Beaucoup ne se sont rendu compte de rien… jusqu’au jour où il était trop tard.
Une histoire vraie pour illustrer
Prenons l’exemple de Paul, 67 ans, retraité passionné de généalogie. Un jour, il décide de protéger ses mots de passe et installe « KeePass » après avoir cliqué sur le premier lien trouvé sur Bing. Quelques jours plus tard, il reçoit un message étrange : tous ses fichiers sont chiffrés, et une rançon de 500 € lui est demandée. Paul ne comprend pas : il pensait avoir fait tout bien… mais il était tombé dans le piège du faux site.
4. Comment reconnaître un site officiel d’un site frauduleux ?
Pas facile, surtout quand les pirates font tout pour brouiller les pistes !
Voici quelques astuces :
a) Vérifier l’adresse web (URL)
L’URL, c’est l’adresse qui apparaît en haut de votre navigateur (par exemple : www.keepass.info).
Un site frauduleux aura souvent une adresse qui ressemble beaucoup, mais avec une petite différence :
www.keepass.info (le vrai)
www.keeppaswrd.com (le faux)
www.keepass-info.aenys.com (le faux)
Astuce :
Prenez le temps de lire l’adresse, comme vous liriez une étiquette de médicament. Une lettre en trop, en moins, ou un mot bizarre : méfiance !
b) Méfiez-vous des publicités et des liens sponsorisés
Les pirates paient pour que leurs faux sites apparaissent en haut des résultats de recherche, avec la mention « Annonce » ou « Sponsorisé ».
Conseil :
Ignorez ces liens, et cherchez le site officiel plus bas dans la liste.
c) Attention aux fautes et incohérences
Un site officiel fait rarement des fautes d’orthographe ou de grammaire. Cet argument était surtout vrai avant l’ère IA. Aujourd’hui, même les spams n’ont plus de fautes d’orthographe. Si vous voyez des phrases étranges, des logos flous, ou des offres trop belles pour être vraies, passez votre chemin.
d) Vérifiez la signature numérique du logiciel
Pour les plus curieux : un logiciel officiel est souvent signé par l’éditeur. Si votre ordinateur vous indique que le fichier provient d’une source inconnue, méfiance ! Sauf s’il s’agit d’un logiciel libre et open source. Dans ce cas, téléchargez le logiciel depuis le dépôt officiel, lisez le code ou au moins les avis et retours.
5. Les bonnes pratiques pour télécharger en toute sécurité
a) Toujours passer par le site officiel
Tapez l’adresse officielle vous-même, ou cherchez-la sur le site de l’éditeur.
Exemple : pour KeePass, l’adresse officielle est www.keepass.info.
b) Vérifier le lien avant de cliquer
Avant de cliquer sur un lien envoyé par email, sur un forum ou par un ami, passez la souris dessus (sans cliquer) pour voir l’adresse complète.
Si elle vous semble bizarre, ne cliquez pas.
c) Utiliser les boutiques officielles sur smartphone/tablette
Sur iPhone/iPad, passez par l’App Store.
Sur Android, passez par le Google Play Store.
Évitez les boutiques alternatives, sauf si vous savez exactement ce que vous faites.
d) Mettre à jour ses logiciels
Les mises à jour corrigent des failles de sécurité.
Un logiciel à jour, c’est un logiciel mieux protégé !
e) Demander conseil en cas de doute
Un doute ? Demandez à un proche, à un professionnel, ou à une association d’aide informatique.
Il vaut mieux poser une question de trop que de se retrouver piégé.
6. Que faire si vous pensez avoir téléchargé un faux logiciel ?
Ne paniquez pas : cela arrive à tout le monde.
Débranchez votre appareil d’Internet : cela limite les dégâts.
Ne donnez jamais vos mots de passe à quelqu’un qui vous le demande par email ou téléphone.
Contactez un professionnel ou une association d’aide informatique.
Changez vos mots de passe depuis un autre appareil sain, si possible.
7. D’autres pièges à éviter : le phishing et les arnaques par email
Même si le sujet principal est le téléchargement de logiciels, il faut aussi parler des arnaques par email (phishing).
Le principe : vous recevez un email qui semble venir d’une entreprise connue (banque, opérateur, impôts, etc.), vous demandant de cliquer sur un lien ou de donner vos informations personnelles.
Exemple :
« Votre compte va être fermé, cliquez ici pour le réactiver ! »
Si vous cliquez, vous arrivez sur un faux site qui vole vos informations.
Conseil :
Ne cliquez jamais sur un lien reçu par email sans vérifier l’adresse de l’expéditeur. La règle de base est de ne JAMAIS cliquer sur un lien dans un email. Il suffit de taper le nom du site sur votre moteur de recherche pour arriver sur le bon.
En cas de doute, contactez directement l’entreprise par téléphone ou via son site officiel.
8. Liste de logiciels populaires et leurs sites officiels
Astuce : Ajoutez cette liste à vos favoris pour la retrouver facilement !
9. Histoires vraies et anecdotes : parce que ça n’arrive pas qu’aux autres
L’histoire de Marie, 58 ans, et du faux VLC
Marie voulait regarder un film. Elle tape « VLC » sur Google, clique sur le premier lien… et installe un faux VLC. Résultat : son ordinateur ralentit, des publicités s’ouvrent toutes seules, et son antivirus se met à clignoter comme un sapin de Noël.
Heureusement, son fils repère le problème et réinstalle le vrai VLC.
Moralité : même les logiciels les plus connus peuvent être piégés.
L’histoire de Jacques, 72 ans, et le faux WhatsApp
Jacques reçoit un SMS : « Nouvelle version de WhatsApp, cliquez ici pour mettre à jour ». Il clique, installe… et se retrouve abonné à un service payant, sans l’avoir voulu.
Moralité : sur smartphone aussi, il faut passer par les boutiques officielles.
10. Conseils bonus pour une navigation sereine
Gardez votre calme : les pirates misent sur la précipitation.
Faites des sauvegardes régulières de vos fichiers importants (photos, documents).
Utilisez un antivirus à jour, même gratuit.
Ne partagez jamais vos mots de passe avec qui que ce soit (même pas votre petit-fils préféré !).
Formez-vous régulièrement : il existe des ateliers et associations, des chaînes Youtube ou des Infolettres (comme celle-ci) pour apprendre à mieux utiliser Internet.
Conclusion
Internet, c’est un peu comme la route : il y a de beaux paysages, des raccourcis, mais aussi des virages dangereux et des panneaux trompeurs.
En prenant l’habitude de toujours télécharger vos logiciels depuis la source officielle, vous roulez sur la voie de la sécurité, sans craindre les embûches.
Et si un doute subsiste, souvenez-vous : il vaut mieux demander son chemin que de finir dans le fossé.
Alors, prenez votre temps, soyez curieux, osez poser des questions… et partagez ces conseils autour de vous. Car sur Internet, la vigilance, c’est comme le sourire : plus on la partage, plus le monde devient sûr !
👋🏼Le mot de la fin
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Gael